L’envolée des prix de l’énergie continue pour cette année 2023 et le gaz n’échappe pas à cette flambée des prix. En effet, dès ce 1er janvier, la hausse du prix du gaz s’élève à 15 % en moyenne pour les ménages ayant souscrit une offre en tarif réglementé. Face à cette augmentation qui semble sans fin, que faire ? Les aides du gouvernement suffisent-elles ? Faut-il envisager un autre moyen de chauffage ?
Pourquoi cette augmentation du prix du gaz ?
Le cours du gaz varie en fonction de plusieurs composantes (coût d’approvisionnement, la demande globale, les évènements internationaux, etc.).
On assiste depuis 2020 à une hausse continue du prix du gaz. Le prix du kWh chauffage a ainsi doublé, passant de 0,0451 € à 0,0873 € en janvier 2022 (source commission de Régulation de l’Énergie, Open Data).
Le bouclier tarifaire (lien https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15944) mis en place par le gouvernement depuis 2021, pour freiner les fortes hausses des tarifs du gaz et de l’électricité, est reconduit jusqu’au 30 juin 2023. Malgré tout, la hausse des prix du gaz s’élève à 15 % durant ce 1er semestre 2023.
Sans ce bouclier tarifaire, le gouvernement affirme que la facture de gaz subirait une hausse de 200 € par mois et par foyer. Cette augmentation de 15 % représente tout de même en ce début d’année 25 € supplémentaires en moyenne par mois pour chaque ménage français chauffant au gaz.
Quelles sont les aides du gouvernement face à la hausse du prix du gaz ?
Parmi les ménages les plus modestes, certains (40 % d’entre eux environ) ont reçu de la part du gouvernement un chèque énergie exceptionnel de 100 ou 200 € (selon les revenus). L’objectif étant de soutenir les foyers qui en ont le plus besoin face à cette augmentation.
Ce coup de pouce est le bienvenu, mais cette augmentation de 15 % s’avère toutefois quasi 4 fois supérieure à celle de 2022 (la hausse des tarifs du gaz s’élevait alors à 4 %).
Pour beaucoup de personnes cette nouvelle hausse est insoutenable, d’autant plus qu’elle vient s’ajouter à toutes les autres augmentations (alimentation, électricité, eau, etc.). Ainsi, de nombreux Français se voient contraints d’utiliser 60 % de leur budget pour payer leurs dépenses fixes, selon la CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers).
Quels sont les avantages à passer à un chauffage qui utilise de l’électricité ?
Pourquoi se tourner vers un système de chauffage qui utilise l’électricité, sachant que les tarifs de cette énergie augmentent également ? Il existe pourtant un mode de chauffage qui certes est en partie électrique, mais qui s’avère trois fois plus efficace pour chauffer qu’une chaudière à gaz.
La pompe à chaleur
Ce type de chauffage à énergie renouvelable séduit de plus en plus de français. Il possède en effet de nombreux atouts. Outre le fait d’être à l’heure actuelle le système de chauffage le plus efficace, il est aussi éco-énergétique. Une pompe à chaleur aura moins d’impact sur votre facture d’électricité qu’un mode de chauffage traditionnel et ne vous coûtera rien en gaz puisqu’elle n’utilise pas ce type d’énergie. https://www.les-artisans-rge.fr/mes-travaux/chauffage-eau-chaude-sanitaire/
Les aides pour changer une chaudière à gaz et installer une pompe à chaleur
Pour inciter les foyers à se tourner vers un mode de chauffage plus responsable, de nombreuses aides ont vu le jour si vous souhaitez remplacer votre chaudière à gaz par une pompe à chaleur :
- MaPrimeRénov’
L’ANAH (agence nationale de l’habitat) peut financer une pompe à chaleur (en remplacement de votre ancien chauffage) en vous versant une prime, comprise entre 3 000 et 5 000 € selon vos revenus.
À noter : la demande doit être effectuée avant le début des travaux. Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le site maprimerenov.gouv.fr
Pour bénéficier de cette prime, vous devez également faire appel à un professionnel reconnu RGE QualiPAC pour l’installation de la pompe à chaleur. - L’éco prêt à taux zéro
Cumulable avec MaPrimeRénov’, ce prêt sans intérêt vous permet de financer l’installation d’une pompe à chaleur, si les travaux n’excèdent pas 50 000 €. La durée maximale de remboursement de ce prêt est de 20 ans maximum. - La prime CEE
En lien avec les Certificats d’Economie d’Energie, l’avantage de cette prime est qu’elle peut être versée à un plus grand nombre de personnes. En effet, les ménages intermédiaires ou aisés peuvent bénéficier d’une aide à hauteur de 2 500 € s’ils souhaitent remplacer leur ancienne chaudière au gaz par une pompe à chaleur. Les ménages plus modestes peuvent espérer une prime de 4 000 €.
N’hésitez pas également à vous renseigner auprès de votre département ou de votre région. Parfois, ces collectivités territoriales aident les propriétaires lorsqu’ils envisagent des travaux dans leur habitation dans le but de réaliser des économies d’énergie.